Carnet de Voyage: août 2012

Il fait beau, il fait chaud, c'est le moment d'aller ramasser de la cerise !

Départ de Banff, on dit "au revoir les rocheuses", et finalement "coucou" toutes les chaines de montagnes qui défilent derrière ! Cette fois, c'est sur, on est arrivés en Colombie Britannique et le paysage est quelque peu... valonné ! De voitures en voitures, dépendamment des conducteurs on peut avoir des versions différentes de la formation du paysage. Des dieux aux bousculements de plaques tectoniques, finalement parfois il n'y a q'un pas; ou qu'une portière.

Quoi qu'il en soit, quand la nuit tombent on a besoin d'un spot pour poser notre tente. Et ce soir c'est j'irais dormir chez vous ! Grâce à l'intervention bruyante de Félix, bichon de garde on arrivera à se faire inviter dans un jardin pour passer la nuit.

Puis on repart, encore et toujours sur la route et aujourd'hui direction la vallée d'Okanagan ! C'est là que la cueillette se passe, entre deux montagnes, les lacs se forment et parfois les micro climat apparaissent. Bref, je ne suis pas madame météo non plus, mais en tout cas dans la vallée, oh oh (non pas de Danah) et ben c'est sec, sacrément sec même, alors les pêches, les abricots, les cerises tout ça et ben elle se fendent la poire (mauvais jeux de mots). Bref, ça pousse tellement dans le coin que les villes ont des noms incroyables genre summerland, peachland, (genre paimpol ce serait cocoland, bzh private joke). Une fois mûres, il faut du monde pour ceuillir tout ça. Et là, truc de foufou, devinez QUI c'est qui vient cueillir tout ça, ben les québécois ! Et quel québecois ! Alors non, je me refuse de tomber dans des généralisations hâtives, mais tout de même ça avait comme un petit air de regroupement de toutes les sortes de hippies, dreadeux, tatoués, punk à chiens et j'en passe du Québec (à partir de maintenant je vais peut être recevoir des lettres d'insultes)! Alors ne me demandez pas pourquoi, je ne sais pas si c'est une sorte de rite initiatique ou quoi, mais en tout cas dans la vallée (oh oh, non toujours pas) ben on a jasé français tout le temps qu'on était là ! Enfin presque, précision à venir, toujours est-il que nos débuts de progression anglophone en ont pris un coup. Pour la petite précision c'est que la plupart des propriétés, des "orchards" appartiennent à des indiens. Pas ceux avec des plumes, les autres (j'ai piqué cette blague, faite que la HABDF Haute Autorité des Blagues Déjà Faites ne me tombe jamais dessus) avec les turbans et tout et surtout l'incroyable accent indien-anglo-quelque chose qui donne naissance à de drôles de situations.

Le décor est planté, alors dans tout ça qu'est ce qui nous est t'y pas arrivé. On a d'abord passé deux petites journées à comprendre comment tout ce beau monde fonctionnait et à se trouver une place qui ressemblait à ce qu'on voulait, c'est à dire avec des conditions correct d'hébergement. On s'arrête tout de suite, correct à Oliver (c'est le nom de la ville dans laquelle on a atterri) c'est un bout de champ dans lequel tu peux planter ta tente équipé d'un tuyau avec lequel tu peux prendre un truc qui s'apparente à une douche. Pour ce faire on est passé par tout les "spots" de pickeur (cueilleur). LE spot numéro 1 c'est Loose Bay (oui déjà le nom fait réver) un espèce de terrain vague en haut de la montagne dans lequel un type à eu l'idée incroyable de mettre une douche et des chiottes et ça donne un camping ! Bon à 5$ la nuit autant dire qu'on retrouve dans cette place une bonne partie du beau monde décrit plus haut. Spot numéro 2, le parc d'Oliver ! Et oui Oliver c'est une petite ville qui vit essentiellement de son agriculture, alors autant dire que les activités n'y fleurissent pas. Pour passer le temps (c'est que la cueillette à lieu seulement de 5h du matin à 13h) on chill au parc, ça jase,, ça jongle, ça saute dans la rivière, ça fume des quantités industrielles de pot et ça s'échange les bons et les mauvais plans. Oui, parce que la cerise tient une grande place dans la plupart des conversations ! Bref, nous aussi on a passé notre rite initiatique de pickeurs, alors après on était près ! Lever à 4h30, début de cueillette frigorifiés, fin de cueillette à poil en haut de l'échelle, gifles de branches, dévorés vivant par les moustiques, cueillette médiocre, cuisine au feu de bois et douche froide, on a tenu 9 jours ! Mais rétablissons un peu de vérité, si on a tenu 9 jours c'est uniquement parce que, qu'est ce qu'on s'est marrés ! Super équipe, superbe rencontres, sans eux on aurait refait notre sac au bout du deuxième jour, mais entre les remix des minikeums et les batailles de cerises finalement le temps passait vite. Bilan, la cueillette c'est chiant, l'ambiance c'est merveilleux, on est vraiment contents d'avoir tenté l'expérience mais par contre on a pas réussi à faire d'argent.